Comme chaque matins à la cantina Bernard prépara la salle. Les tables et chaises furent ordonnées, un coup de balais fut passé (le barman utilisait encore cet outil, l'aspirateur sonique étant trop encombrant à son goût) et les bouteilles vides furent recyclées.
Comme chaque matins il se rendit à la Distillignole de Maître Bilbo afin d'y renouveler son stock.
Mais ce matin là il trouva la porte fermée. Un mot à son attention y était accroché :
"Mon bon Bernard, c'est un triste jour aujourd'hui. Ayant voulu goûter nombreuses de mes nouveautés ici, cette nuit, je me suis attardé. Inconscient de mon équilibre égaré, mon distille j'ai heurté, Sous mon nez en milles morceaux je l’ai vu se briser.
Vous m’en voyiez navré mais mes frères sans doute attristés devront attendre qu’un nouveau m’en soit livré."
La dernière phrase, sans doute écrit sur la porte dans un dernier effort :
"Je m’en vais désormais me coucher."
Bernard colla son oreille contre la porte et entendit des ronflements. Il se gratta la tête et soupira. Bilbo devait être bien éméché pour avoir écrit de cette manière.
Il prit la route du marché, les gardiens devraient se contenter de bière d‘épice pendant quelques temps….