Dizzye emmena le gouverneur a l'ecart et s'adoucissant un peu elle n'en garda pas moins une mine assez contrariee.
- Gouverneur je n'irai pas par quatres chemins, meme si cela me coute de prendre a parti un autre Khandjar, qui plus est un gouverneur alors que je n'assumme plus actuellement la moindre fonction officielle.
- Mais peut-etre justement que ces remarques que je vais vous faire sont plus souhaitables de ma part puisqu'elles n'auront pas de suites et de consequences diplomatiques du fait de mon absence de fonctions ...
Dizzye marqua une pause
La mine du gouverneur trahis un peu plus sa surprise. Ne pouvait-il ne pas se rendre compte se dont voulais parler Dizzye ?
- Gouverneur, si je ne devais vous poser qu'une question ce serait celle-ci. N'avez vous pas l'impression d'avoir offensé les Gardiens de L'Ispahan pendant cette ceremonie?
- Mais comment avez vous pu a la fois montrer tant d'impolitesse dans votre impatience manifeste, vous propos deplaces et vos regards qui en disaient long? Pas la peine d'etre une Bene Gesserit pour comprendre certaines choses.
- Que certains invites de moindre importance aient eut du mal a cacher un certain malaise vis a vis des femmes Bene Gesserit et ce qu'elles representent, par exemple, je le comprend deja tres difficilement. On est invité donc on se tien bien!
- Tout comme votre impatience manifeste comme un jeune gamin est indigne du rang que vous assummez, vous oubliez que vous representez le Duc !
- Je ne vous parles meme pas de vos troupes personnelles qui, m'a t'on rapporté, font regulierement la sourde oreille sur les fronts et d'autres bourdes diplomatiques dont j'ose a peine croire que vous puissiez vous etre permis.
- Mais pour moi, le pire est d'avoir fait votre "squetch" dans nos propres murs. Sachant ce que represente l'Ispahan pour les Gardiens de L'Ispahan mais surtout le Duc, il est inconcevable de vous voir dans cette attitude, vous vous seriez fait excuser que cela eut ete une solution diplomatique bien plus preferable que vos prises de positions et comportements souvent personnels et rarement edictes par la diplomatie.
- Il me semble avoir compris que vous deviez vous occupper plus de la question tactique et strategique et pas de la politique sur Arrakis, mais je peux me tromper, moi-meme allant peut souvent dans les couloirs importants des palais d'Arrakis.
- Alors vous ferez ce qu'il vous plaira gouverneur, mais je tien a vous mettre en garde, le credit que vous avez n'est pas uniquement tres a mal dans les rangs des Bene Gesserit, vous commencez a vous mettre a dos de nombreux Khandjars, dont moi-meme. Vous veillerez d'ailleurs a ne plus m'appeller que par mon nom precede de mon grade et d'eviter toutes vos familiarites aussi nombreuses que mal places, envers moi comme envers d'autres d'ailleurs.
- Assummez votre role de gouverneur, et si comme certains echos m'ont laissé entendre, si vous ne croyez plus en l'avenir de la maison Khandjars, demmissionnez et laissez a d'autres le soin de tenter de relever les defis de notre maison. Avec le poste que vous assummez, les propos defaitistes que vous avez proferes sont inadmissibles, reprenez vous gouverneur !
Dizzye regarda fixement le gouverneur qui ne devait pas s'attendre a un tel requisitoir.
- Et si un jour les combats nous amenent cote a cote soyez assuré que mes troupes et moi-meme combattrons sans faiblesses a vos cotes.
J'ai eut des bas sur cette planete et un passage tres difficile, mais jamais je n'ai eut de propos deplaces qui puissent nuire a l'efficacite et au moral de notre maison. Laissez donc les salons aux diplomates si vous n'y etent pas a l'aise, car sinon je doute que votre attitude actuelle ne vous permette de faire une longue carriere, ormis militaire.
Dizzye s'arreta, de contrariée sa voix avait pris de la force tout au long de son discours au point de finir presque par s'envoler comme un cri de guerre. Ses derniers propos furent beaucoup plus discrets, mais son regard sembla toujours aussi inflexible. Elle observa le gouverneur (attendant qu'il reprenne ses esprits) et les environs, meme si les temoins de cette altercation etaient lointains, la nature des propos de Dizzye avaient forcement ete remarqués par ceux qui auraient pu regarder dans cette direction. Si personne n'etait suffisemment proches des deux mentats Khandjars, il apparut bien a certains que la gardienne de L'Ispahan avait passé un savon au gouverneur dans les jardins du Krak ...