662 après l'arivée de l'Unique.
Arrakis
Krak de l'Ispahan
La navette arrive, l’un des rares longs courriers à ne pas dépendre de la Guilde. L’engin est long d’une cinquantaine de mètres. Sur son flanc, on peut lire la devise royale d’Oriel : « Vivre déraciné, c'est vivre l'enfer. Nos glaives font de cet enfer un simple mythe... ». Une fois le vaisseau stabilisé et les réacteurs éteints, une longue brèche apparaît sur le coté de l’appareil. Une dizaine de soldats lourdement armés en sortent et se placent en rang. Ils sont suivis par un officier en simple uniforme. L’homme, de grande taille mais plutôt fin, se déplace avec aisance jusqu’au salon d’arrivée ou l’attend Méhy.
Le Chancelier de l’Ordre, tout sourire, l’accueil en lui donnant l’accolade. Fier de recevoir celui qui est désormais le commandant en second des forces Phénix mais qui fut surtout le meilleur ami de Méhy...
« - C’est un plaisir pour moi que de t’accueillir en mon nouveau foyer, Erik.
- Ca, un foyer ? [...] Le fort semble bien construit, mais cette planète, quel cauchemar ! J’espère au moins que la gloire et l’or sont au rendez-vous.
- Nous n’avons pas à nous plaindre... Mais descendons, j’aimerai te présenter aux autres. »
Le visage de l’officier se crispe et il retient Méhy en l’agrippant par le bras.
« - Tu sais... Je n’ai pas vraiment fait tout se chemin pour te voir et faire connaissance avec tes amis. Il faut... Erik hésite mais confronté au regard inquiet de son ancien frère d’arme il poursuit : Il faut que tu saches qu’on m’a demandé de te ramener à Oriel. Ca ne durera que quelques semaines, rassure toi.
- Ca doit être relativement grave pour qu’on dépêche le vice commandant des légions Phénix pour venir me chercher. [...] Très bien, laisse moi quelques secondes pour rassembler quelques affaires et pour annoncer mon départ aux autres Gardiens.
- Fais vite... »
Méhy se dirige alors d’un pas pressé vers son bureau, il se munit de quelques dossiers, de feuilles en papier et d’un crayon. Il commence par écrire quelques lignes pour Janus et charge Imouni de remettre le mot à Janus. Le Chancelier prend ensuite le temps de se rendre dans sa chambre où il découvre Lulith, endormie sur le lit. Méhy caresse alors de la main le front de la jeune femme avant de lui déposer un délicat baiser sur ses lèvres. Puis il détache son bracelet et le place au poignet de sa douce et tendre moitié. Il l’embrasse une nouvelle fois et sort de la chambre après un dernier regard.
Arrivé au SAS d'atterrissage, il rejoint Erik dans le vaisseau sans perdre de temps.